Accéder au contenu principal

1944 RENE MASSON Instituteur



René MASSON

Instituteur, secrétaire de mairie et résistant actif pendant la 2ème guerre mondiale, il est dénoncé et mort en déportation








F
ils de Maxime Ferdinand MASSON et Silvine Alexandrine VERNON, René MASSON est né en 1909. Il fait ses études à l’école primaire d’Onzain puis à l’Ecole Normale de Blois. 

Lors de la déclaration de la guerre, il est instituteur à Bracieux et Secrétaire de mairie à Bauzy.

M. et Mme MASSON, Yolande ROEGLER, habitaient au-dessus de la salle des fêtes. Mme MASSON travaillait à La Poste.


L’arrestation de René MASSON racontée par René FAUCHEUX (Il était une fois Bracieux) :

Instituteur à Bracieux, René Masson reprend son poste après la défaite de 1940. Tout de suite il se place à la pointe du combat clandestin en Loir et Cher.

Début 1942 sa charge de secrétaire de mairie à Bauzy lui facilite l'établissement de faux papiers, des titres d'alimentation permettant le ravitaillement des clandestins. Avec l'aide de son épouse, employée à la poste, il imprime et propage des tracts. Il dissimule son matériel dissimulé dans une ruche d'un jardin du Tranchet. Il assure des liaisons difficiles, regroupe les instituteurs et s'ingénie à la relève des patriotes qui tombent.

Le 11 mai 1944 sur dénonciation René Masson est arrêté par la Gestapo. Son épouse téléphone immédiatement de la cabine de Bauzy : "Les allemands viennent d'arrêter mon mari. Ils se dirigent vers Bauzy. Brulez tout et prévenez Jean." Tous les documents compromettants seront brûlés mais Jean Leleu, réfractaire, pourtant averti en catastrophe sera arrêté à l'école.

Au téléphone Madame Masson avait ajouté : "Je les attends encore." Et le lendemain elle subissait le même sort, contrainte d'abandonner ses trois enfants dont sa plus jeune fille gravement malade.

Pendant deux jours entiers Masson tient tête à la Gestapo. Il ne parle pas. Le ménage connut la prison de Blois puis celle d'Orléans et doit se séparer à Romainville le 2 juin. Masson essaiera en vain trois fois de s'évader de Compiègne et du train qui, dans de très dures conditions va le conduire à Dachau. De là il est dirigé sur Flossenburg où il subit le terrible régime des camps de la mort lente. Il meurt d'inanition et de dysenterie le 10 novembre 1944.

Madame Masson résistera courageusement aux horreurs de Ravenbruck puis du commando de Leipzig, mue qu'elle était, par l'espoir de revoir sa famille réunie. Elle réussit à s'évader lors de l'évacuation de son camp et regagna la France.


L'école primaire et la partie sud de l'ancienne Grande Rue portent son nom.
 


Sources : Archives municipales et Il était une fois Bracieux (René Faucheux)

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

LES PROPRIETAIRES DU CHATEAU D'HERBAULT JUSQU'AU XIXe

Carte postale-collection privée Depuis sa construction au début du XVIe siècle, le château d'Herbault est passé successivement entre les mains de familles nobles et de riches marchands blésois...

PIERRE DE BRACIEUX (2ème partie)

Charte de Louis, comte de Blois et de Clermont  approuvant une donation  à l’abbaye de Froidmont,   1202 (AD Oise, H4506) Pierre de BRACIEUX a suivi  le comte Louis de BLOIS en croisade, à compter de l’an 1202. Depuis 1907, une rue de Bracieux porte son nom. Mais le doute s'est installé chez les Braciliens, n'auraient-ils pas adopté par erreur un "grand homme" qui finalement n'appartenait pas à la famille des seigneurs de Bracieux ?

1878 NOURRICE, SEVREUSE OU GARDEUSE (2/2)

En ouvrant le Registre de protection du 1 er âge , c’est un peu de la vie de Céline AUBINEAU qui nous est apparu. Mais que nous apprend sur les nourrices de Bracieux, le registre, ouvert en juin 1878 ?