Instituteur,
secrétaire de mairie et résistant actif pendant la 2ème guerre
mondiale, il est dénoncé et mort en déportation
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ils de Maxime Ferdinand MASSON et Silvine Alexandrine VERNON,
René MASSON est né en 1909. Il fait ses études à l’école primaire d’Onzain puis
à l’Ecole Normale de Blois.
Lors de la déclaration de la guerre, il est
instituteur à Bracieux et Secrétaire de mairie à Bauzy.
M. et Mme MASSON, Yolande ROEGLER, habitaient au-dessus de la
salle des fêtes. Mme MASSON travaillait à La Poste.
L’arrestation de René MASSON racontée par René FAUCHEUX (Il était
une fois Bracieux) :
Instituteur
à Bracieux, René Masson reprend son poste après la défaite de 1940. Tout de
suite il se place à la pointe du combat clandestin en Loir et Cher.

Le
11 mai 1944 sur dénonciation René Masson est arrêté par la Gestapo. Son épouse
téléphone immédiatement de la cabine de Bauzy : "Les allemands viennent
d'arrêter mon mari. Ils se dirigent vers Bauzy. Brulez tout et prévenez
Jean." Tous les documents compromettants seront brûlés mais Jean
Leleu, réfractaire, pourtant averti en catastrophe sera arrêté à l'école.
Au
téléphone Madame Masson avait ajouté : "Je les attends encore."
Et le lendemain elle subissait le même sort, contrainte d'abandonner ses trois
enfants dont sa plus jeune fille gravement malade.
Pendant
deux jours entiers Masson tient tête à la Gestapo. Il ne parle pas. Le ménage
connut la prison de Blois puis celle d'Orléans et doit se séparer à Romainville
le 2 juin. Masson essaiera en vain trois fois de s'évader de Compiègne et du
train qui, dans de très dures conditions va le conduire à Dachau. De là il est
dirigé sur Flossenburg où il subit le terrible régime des camps de la mort
lente. Il meurt d'inanition et de dysenterie le 10 novembre 1944.
Madame
Masson résistera courageusement aux horreurs de Ravenbruck puis du commando de
Leipzig, mue qu'elle était, par l'espoir de revoir sa famille réunie. Elle
réussit à s'évader lors de l'évacuation de son camp et regagna la France.
Sources : Archives municipales et Il était une fois Bracieux (René Faucheux)
Quel beau témoignage de résistants !
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