Entre deux clapotis, la Bonnheure murmure ...
Entre deux clapotis la Bonnheure murmure...
Du fond de mon lit sinueux, je viens de me
rendre compte que mes souvenirs ne reviennent pas forcément dans un ordre
chronologique. Vous voudrez bien comprendre que mon âge (quelques siècles)
m'autorise ce genre de récit. Popeye lui-même, depuis le temps qu'il dort,
mélange tous ses souvenirs. De ce fait je me considère absoute et vais vous
rapporter ce que Popeye m'a dit ces jours ci...
Ses petits maitres avaient
l'habitude, le jeudi (il n'y avait pas d'école à cette époque) et pendant les
grandes vacances, de retrouver un camarade de leur âge, fils d'agriculteur, qui
gardait les 3 ou 4 vaches de la ferme dans les prés, le long de mon lit.
En pleine nature, dans les
herbes, les joncs et les "rouches", c'était parties de pêche ou
des jeux dans les arbres !
Pour pêcher: pas besoin de
matériel sophistiqué, une pousse de noisetier la plus flexible possible, du fil
de nylon, un bouchon de bouteille traversé d'une plume de basse-cour, un
hameçon sous quelques plombs. Et, il n'y a plus qu'à jeter la ligne à l'eau.
En attendant le gros poisson
espéré et rarement pris, tout en surveillant les vaches, tout le monde avait
rendez-vous dans les arbres transformés en avions dirigés à l'aide d'un
entre-las de ficelles.
Tous ces jeux se terminaient
lorsque le soleil descendait à l'ouest. Il était alors l'heure de rentrer les
vaches qui se regroupaient entendant le fameux "au têt ! au têt !", l'ordre de rentrer à l'étable.
Bientôt un nouveau clapotis ...
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