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1839-1880 ELISA FERRARIS, INSTITUTRICE (1/2)




En 1839, Elisa FERRARIS est nommée à Bracieux. Elle consacrera 30 ans de sa vie aux petites Braciliennes.

 Elle s’est manifestement plu dans le village, à tel point qu’elle a entraîné à sa suite une partie de sa famille : deux de ses sœurs, sa nièce, son frère aîné (demi).

Son exemple a fait même des émules, depuis ses deux sœurs Justine et Louise, toutes deux devenues institutrices à Bracieux pendant plusieurs années, mais aussi certaines de ses élèves comme Marie MORION, pensionnaire toute petite chez Elisa, et qui prendra la relève comme institutrice de l’école libre des filles de Bracieux.

Mais qui est-elle, d’où lui sont venus sa force et son dévouement ? De son père, militaire de carrière ou de sa mère, fille d'un artisan doreur ?

Son père, Jacques Joseph FERRARIS* vient du Nord, il est né au Quesnoy, près de Valenciennes en 1759. Fils d’un simple tailleur d’habit, il s’est engagé dans l’armée et y a fait toute sa carrière. Il finira capitaine et chevalier de l’ordre de Saint-Louis.

Après la révolution, Joseph FERRARIS appartient à l’Armée du Nord. En 1793, il est sous-lieutenant. Il participe probablement à la répression des départements belges, réunis à la France par la République en l’an IV. En 1798, il est membre du deuxième conseil de guerre de Tournai, tribunal militaire qui juge civils et militaires, déserteurs ou rebelles.

Commandant de la place d’Ath, Joseph FERRARIS se marie en Belgique, avec Anne-Marie HOFFAY. Il a 4 garçons et une fille, tous nés à Ath, en Belgique, entre 1797 et 1804. Quelques mois après la naissance de son dernier fils, Joseph FERRARIS se retrouve veuf.

Elisa nait à Cherbourg, le 12 août 1812, sa mère, Marie-Elisabeth REVELLIERE a 27 ans. Elle est née à Mondoubleau, fille d’un peintre doreur. Elle n’est pas mariée mais Joseph FERRARIS, alors Capitaine au douzième bataillon de Vétérans de Napoléon, reconnaît l’enfant.  Les parents ne se marieront qu’en 1824. Elisa est restée célibataire toute sa vie, a-t-elle été marquée par la situation « illégitime » de sa mère ?

Lorsque Joseph prend sa retraite, la famille revient vers le Loir-et-Cher, berceau de sa belle-famille. Elle a du mal à se fixer : une petite sœur, Félicité, nait à Lisle en 1815, puis une autre en 1826, Louise, à Saint-Ouen.  [Ces deux petites soeurs s'installeront, elles aussi, plus tard à Bracieux]. Joseph déménage ensuite à Naveil.

Lorsque sa fille Elisa assure son premier poste d'institutrice, à Saint-Claude, toute la famille l'accompagne : ses parents et ses 2 soeurs. Joseph y mourra, à 77 ans, en la « maison de l’instruction primaire » en 1836.

 A suivre

* Attention, ne confondez pas Joseph FERRARIS avec son homologue lorrain, le comte Joseph de FERRARIS, célèbre militaire, né en 1726 et à l’origine des cartes détaillées des Pays Bas autrichiens, cartes qui portent son nom.

A suivre 

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