Le poirier ou ... la gourmandise est un vilain défaut !
Il a suffit d'un beau soleil de février, d'une température de 12° et d'une obligation de ne rien faire pour décider d'une petite promenade digestive.
Trois kilomètres, pas plus, ça c'est sûr ! ...
J'ai donc pris, par la passerelle, la direction du chemin du
Callou et suis revenu par le pont Bertin et l'étang du Chêne en passant à travers bois.
Mais c'est au pont Bertin que je l'ai vu ou plutôt, ... je l'ai
reconnu, lui : le poirier.
Oh ! Ça se passe curieusement, pas de flash, non mais une image floue
qui remonte de l'enfance, quelque chose d'enfoui qui refait surface !
Gamin, ce poirier me tentait depuis longtemps, ses poires tombées au
sol m'attiraient comme un aimant. Mais voilà . . . le fermier de la basse –
cour pouvait le voir de sa ferme, alors . . . je n'osais pas.
Puis un jour j'ai osé, avec ma sœur je crois, nous avons sauté le fossé, cinq ou
six poires dans les poches et hop . . . sur les vélos !
Quelques cent mètres plus loin, nous voulons nous régaler de ces poires
et alors là . . . nous avons compris que la gourmandises est un vilain défaut.
Les poires . . . dures comme du bois – heureusement que nos dents de
lait étaient tombées depuis longtemps -
Et leur goût . . . ça "sape" le bec, comme on dit ici, la gorge
desséchée, acide !!!

Cette franche rigolade s'arrête avec "un grand nettoyage de
tuyauterie" et une cavalcade vers
"la cabane au fond du jardin".
Et toi le poirier, 55 à 60 ans après cette blague que tu nous as faite,
tu es toujours là.
Mais . . . ce sont des bourgeons que je vois là au bout de quelques
branchettes. Il y aura donc quelques feuilles au printemps 2008, mais plus de
poires, il n'y a plus de cochons de ferme, peut-être quelques sangliers . . .
Je reste persuadé que, si tu en avais encore la force, tu piégerais
bien quelques gamins gourmands, rien que pour leur apprendre qu'il est plus
sage de demander la permission de se servir.
Mais voilà, tu es vieux – 70 ? 80 ans ? Alors une photo ou deux pour le
souvenir . . .
Souvenir d'enfance d'un Bracilien 02/2008
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