1868 : les relations entre la mairie et l'église ne sont pas des plus faciles. Le curé, MOREAU, interpelle le maire, CRETTE, par lettre ...
Bracieux, 15 février 1868,
Monsieur le Maire,
Les membres du conseil de fabrique de cette église ont
appris par la rumeur publique que vous deviez vendre prochainement non
seulement les peupliers plantés autour de l’ancien cimetière, mais encore les
ormes, poussés spontanément qui l’environnent ainsi que l’église.
Si le produit de cette vente doit être employé à construire
un mur destiné à clore le jardin du presbytère au nord comme cela a été convenu
entre vous et le conseil de fabrique, décidé par le conseil municipal comme
chose d’utilité publique et autorisé par M. le Préfet, nous ne pouvons
qu’approuver ce projet qui depuis longtemps aurait dû être mis à exécution.
Si au contraire le produit de la dite vente surtout des
ormes poussés spontanément dans l’ancien cimetière qui est toujours censé
conserver sa destination tant que les corps humains qu’il renferme n’auront
point été exhumés, devait être employé à un autre objet qu’à la construction du
dit mur, nous nous verrions dans la nécessité de mettre opposition à cette
vente. Nous avons l’honneur de vous en prévenir pour éviter un conflit
désagréable.
Veuillez donc, Monsieur le Maire, nous dire quelles sont vos
intentions relativement à la vente en question.
Agréez, je vous prie, l’assurance de mes sentiments
distingués
Moreau
curé
délégué par le conseil de fab.
Source : Archives municipales
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