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L'HORLOGE DE LA HALLE :





La halle comporte une horloge qui tout au long du XIXème, sonnait les ouvertures et fermetures des marchés. Remontons un peu le temps ...









En 1814, le maire s’inquiète de voir tomber les poids sur quelqu’un qui passerait dessous. Comme l'exige la procédure, il demande l'autorisation au Préfet, de construire une caisse en bois pour protéger les passants. C'est alors que la préfecture s'étonne : comment un bien de la commune peut-il se trouver dans un bâtiment privé ? Mais plus important encore, comment se fait-il que les droits de place soient toujours perçus par le château d'Herbault-en-Sologne ? Pourquoi la commune ne respecte-t-elle pas la loi ? ... Les négociations entre la commune et les propriétaires dureront des années !

En 1826, l'horloge est toujours là. L’agent-voyer, qui vient expertiser la halle, écrit «  j’ai conseillé à Monsieur le Maire de faire enlever l’horloge et la cloche qui se trouvent au-dessus de ce bâtiment  parce qu’elles le surchargent encore, et que si le bâtiment vient à s’écrouler, comme on a de bonnes raisons pour le craindre, ces objets qui appartiennent à la commune seraient brisés et perdus pour elle. ».

En 1827, la commune acquiert enfin la halle et commence les travaux de restauration. Louis André Ribriou, serrurier à Bracieux, tente à plusieurs reprises de réparer l’horloge. Sans beaucoup de succès, puisqu’en février 1832, on décide de la remplacer «Considérant qu’en effet l’acquisition d’une horloge serait d’une grande utilité pour la commune, qu’en faisant placer cette horloge au-dessus de la halle, le timbre pourrait servir pour annoncer l’ouverture des marchés, ainsi que cela se faisait précédemment ; que la vente de l’ancienne horloge offrirait encore des ressources pour acquitter le prix de celle qui serait rachetée, [le conseil] est d’avis à l’unanimité que la dépense nécessaire pour faire l’acquisition dont il s’agit soit acquittée sur les fonds libres de la commune. ». Budget 400 francs.


L’achat sera finalement réalisé l’année suivante, en août 1833. Il avait été décidé de conserver l’ancien timbre mais il s’avère trop faible pour l'étendue de la commune, le sujet revient régulièrement en conseil municipal  « …En outre ce timbre doit servir pour l’ouverture des marchés. Il est donc essentiel qu’il soit entendu par toutes les personnes qui se trouvent à Bracieux ce jour-là. » Il faut acheter un timbre d'environ 175 - 200 kg et revendre l’ancien. Les consignes tardent à être envoyées et en octobre, on apprend que le fondeur a fondu un timbre de 50 kg de plus que celui finalement souhaité, soit 250 kg, il a reçu la lettre de modification trop tard ! Conséquence, le montant budgété par la commune ne suffit pas. Il faut ajouter 178 francs à la somme de 600 francs déjà prévue.

Pas sûr que cette nouvelle horloge donne très longtemps satisfaction : en 1849, on règle encore des factures au sieur Blanchard pour démontage et entretien de l’horloge (40 francs), et, en 1871, il est indiqué dans un courrier que l’horloge fonctionne très mal depuis fort longtemps.  Elle est réparée en novembre mais dès l’année suivante, en septembre 1872, il est noté qu’il est urgent de la faire réparer à nouveau ! Elle reste aussi difficile d’accès et chaque intervention est complexe. En novembre 1873, le maire explique « que des réparations ont été faites à la halle pour faciliter le remontage de l’horloge publique ; qu’on a agrandi l’ouverture du plancher qui donne accès à l’horloge et qu’on a fait un petit escalier en remplacement de l’échelle qui existait déjà. » Coût 34 francs pour M. Bigot père.
  
En novembre 1893, on reparle de l’horloge de la halle et des " réparations à faire ... pour la remettre en état. Le conseil est d’avis de faire réparer cette horloge si toutefois cette réparation est possible et sans que cette dépense puisse s’élever à plus de deux cent francs, sinon elle sera remplacée par une neuve. »  Les réparations ne semblant pas efficaces, des devis sont demandés en août 1894.

« M. Gauthier ayant donné les prix les plus avantageux a été admis par le conseil à fournir et à poser une horloge avec sonnerie à la halle de Bracieux au prix de 645 francs. » La nouvelle horloge est installée !



En janvier 1896, on ajoute "les accessoires de la sonnerie à l’horloge de la halle de Bracieux. » Coût de l’opération 100 francs, sachant qu’on revend la vieille horloge à M. Gauthier, horloger, moyennant 50 francs.


Le 15 mars 1896, « Le conseil décide de faire assurer à l’assurance mutuelle du Mans, les horloges de la halle et de la mairie avec leurs accessoires, pour une somme s’élevant pour chacune à deux mille francs. » Pour combien d’années ??

...

 Le temps a passé, l'horloge de la halle bien que centenaire, est toujours en place.
 (Elle a quand même été restaurée en 2011 !)

 


Sources : Archives municipales

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