Accéder au contenu principal

METEO ET CALAMITES AU XVIIe ET XVIIIe


Famine, gel, tempête, crues, grêle, sécheresse ... rien n'a épargné les Braciliens !



1662 – 1663 FAMINES DANS LE BLESOIS
« Le ministre [Colbert] avait fait l’impossible pour soulager les Blésois [envoi de « blés du roi», vendus à bas prix, …] .  Mais l’œuvre du temps était nécessaire. En effet, vers Bracieux et Romorantin, l’année d’après, « les hommes avaient encore l’air de squelettes qui marchaient sur des os » ».
Source : Petite Histoire de la Sologne de R. Chrétien, 1941, réimprimé en 1983

1708 – 1709 CRISE DU BLE, FROID
Les prix des céréales et du blé chutent à tel point que les locataires et fermiers ne firent aucun bénéfice. « Survint ce froid si rigoureux et si long qui gela les vignes, fit périr les arbres fruitiers et même fendre les chênes. « Les pauvres crièrent à faire trembler ». En mai la situation devint critique…En deux mois toute la région mourrait de faim. »
Source : Petite Histoire de la Sologne de R. Chrétien, 1941, réimprimé en 1993

1710 TEMPETE
Le curé de Bracieux: cette année 1710 a été fort fâcheuse pour les pauvres gens. On a cueilli très peu de vin et qui n’était pas excellent. […] On aurait fait une récolte abondante qui réjouissait tout le monde par avance, mais, la veille de la moisson, il fit un vent si horrible pendant une nuit, que les blés, qui n’étaient pas encore coupés, furent tous égrenés, en sorte qu’on les ramassait à pleines mains sur la terre. Plusieurs furent obligés de lever leurs terres tout aussitôt et il s’en est trouvé plus qu’il n’en fallait pour les ensemencer et cela a fait un tort considérable.
Source : Fleury, Arthur, Principaux faits météorologiques qui se sont passés dans le Blésois de 1512 à 1790, Paris : Imprimerie nationale, 1915

« L’année 1710, ne fut pas plus heureuse, ajoutant aux malheurs précédents [crise du blé, froid] une épouvantable épidémie de rougeole « avec des tumeurs du costé de l’oreille ». Un cyclône survenu en juillet ruina l’espoir d’une moisson qui s’annonçait assez bonne. Durant l’hiver, les pluies fréquentes empêchèrent les « emblaves » et firent crever les étangs… Jusqu’à la fin du règne de Louis IV, la disette ne cessa d’accabler la Sologne ».
Source : Petite Histoire de la Sologne de R. Chrétien, 1941, réimprimé en 1993

1770 CRUES
Racontées par le curé Mariau, curé de Bracieux
« Cette année terrible (1770) est remarquable par des crues presque continuelles surtout celle du mois de juillet, où pendant près de trois semaines les eaux se répandirent avec une si grande abondance que les jardins, terres et prés furent inondés dans cette paroisse ; et celle du 26 et 27 novembre fut encore plus considérable, elle surprit tout le monde la nuit, moi-même dans le presbitaire, j’aurais été noyé au lit si mes paroissiens ne m’eussent crié et averti. Les eaux des deux rivières de la Bonnheure et du Beuvron se joignaient au bas des vignes de Candé [probablement Candy] et y formaient une nappe d’eau de 40 à 50 toises de long dans le bourg, elles formaient un torrent dans la rue des prisons. Elles minèrent mon cellier, emportèrent les haies de mon jardin et celles du meunier. Elles sont encore revenues jusqu’à ma porte la veille de Saint-Thomas [le 21 décembre] et elles n’ont cessé de croître et diminuer jusqu’après les Rois de l’année 1771 »
Source : Il était une fois Bracieux, René Faucheux, Editions CPE, 1999

1785- 1788         
- - 1789 Sécheresse persistante après une mauvaise récolte l’année précédente. « La mort du bétail fut considérable »
- -  1788 : « des averses de grêle s’abattirent sur le pays, l’une en mai, l’autre au moment de la moisson … Le grand hiver gela la moitié des poissons des étangs, ce qui priva les journaliers du salaire ordinaire des pêches. Les moulins, bloqués par les glaces, ne purent tourner, laissant les habitants sans farine. »
-  - 1789. Il n’y a pas de grain. « A Orléans, le départ vers la Sologne de quelques voitures de grains provoqua une terrible émeute les 24 et 25 avril. Mêmes angoisses à Blois où s’approvisionnent les boulangers de Bracieux, de Cellette, de Cour «et de la majeure partie des bourgs de la sologne, qui manquaient absolument de toute espèce de grain ».
Source : Petite Histoire de la Sologne de R. Chrétien, 1941, réimprimé en 1993

Posts les plus consultés de ce blog

LES PROPRIETAIRES DU CHATEAU D'HERBAULT JUSQU'AU XIXe

Carte postale-collection privée Depuis sa construction au début du XVIe siècle, le château d'Herbault est passé successivement entre les mains de familles nobles et de riches marchands blésois...

PIERRE DE BRACIEUX (2ème partie)

Charte de Louis, comte de Blois et de Clermont  approuvant une donation  à l’abbaye de Froidmont,   1202 (AD Oise, H4506) Pierre de BRACIEUX a suivi  le comte Louis de BLOIS en croisade, à compter de l’an 1202. Depuis 1907, une rue de Bracieux porte son nom. Mais le doute s'est installé chez les Braciliens, n'auraient-ils pas adopté par erreur un "grand homme" qui finalement n'appartenait pas à la famille des seigneurs de Bracieux ?

1878 NOURRICE, SEVREUSE OU GARDEUSE (2/2)

En ouvrant le Registre de protection du 1 er âge , c’est un peu de la vie de Céline AUBINEAU qui nous est apparu. Mais que nous apprend sur les nourrices de Bracieux, le registre, ouvert en juin 1878 ?